Upskilling, reskilling et cross-skilling : de quoi parle t-on ?
L'upskilling, le reskilling et le cross-skilling sont des termes qui font référence à l'acquisition de nouvelles compétences par un individu soit pour progresser dans sa carrière, ou pour changer de métier voire de secteur d'activité.
Bien qu'ils soient souvent utilisés indifféremment, il est important de noter que les trois termes ont des significations différentes.
Qu’est-ce que l’upskilling ?
L'upskilling concerne l'acquisition de nouvelles compétences pour progresser dans son activité actuelle. Par exemple, un développeur informatique qui apprendrait un nouveau langage de programmation. L'upskilling se concentre ainsi sur la progression professionnelle en acquérant des compétences supplémentaires pour occuper un poste plus élevé ou obtenir une promotion.
Qu’est-ce que le reskilling ?
Le reskilling, lui, concerne l'apprentissage de nouvelles compétences pour changer de métier ou de secteur d'activité, dans le cas d’une reconversion professionnelle par exemple.
Le reskilling est également utilisé lorsqu’une entreprise embauche un salarié qui n’a pas les compétences pour réaliser les missions qui lui seront confiées et qui doit donc être formé avant de prendre effectivement son poste (par exemple dans le cas des intérimaires dans les laboratoires pharmaceutiques).
Qu’est-ce que le cross-skilling ?
Le cross-skilling, quant à lui, implique l’apprentissage de savoir-faire et savoir-être dans des domaines connexes pour améliorer sa polyvalence et acquérir de nouvelles compétences qui sortent du cadre de sa fiche de poste. Le cross-skilling fait souvent référence aux soft-skills mais pas que.
Par exemple : la gestion du temps, la gestion du stress, le management, etc.
Pourquoi il ne faut pas négliger le cross-skilling ?
L’importance des formations de reskilling ou de upskilling est généralement bien assimilée par les entreprises qui peuvent y voir une opportunité à la fois d’accroître la performance et l’efficacité de ses collaborateurs, mais aussi leur motivation.
Le cross-skilling englobe des notions parfois moins tangibles, plus difficilement mesurables et moins quantifiables ou qui ne sont pas perçues comme pouvant directement accroître la productivité d’un collaborateur. Les formations de cross-skilling ou bien celles permettant de développer les soft-skills sont donc moins développées.
Cependant, avec les évolutions du monde du travail de ces dernières années, les organisations prennent de plus en plus conscience de l’importance de ce type de compétences, gage de flexibilité chez les individus, à la fois dans le recrutement de collaborateurs mais aussi dans le développement des salariés.
Le cross-skilling permet de renforcer la performance et la cohésion des équipes. Les collaborateurs ayant développé leurs compétences douces ou transversales sont plus à même d’apprécier les différentes situations de communication interpersonnelle et coopèrent avec plus de fluidité notamment lorsqu’il s’agit de travailler avec d’autres services.
Plus spécifiquement, les soft skills permettent de développer la flexibilité et la polyvalence des collaborateurs qui vont pouvoir être plus réactifs face aux situations de changement, qu’il s’agisse d’évolutions liées au secteur d’activité de l’entreprise, de marché, ou même de changement d’organisation au sein même de l’entreprise. Les soft skills sont bien sûr indispensables pour avoir une bonne cohésion d’équipe et ne doivent pas être négligés.
Comme pour le upskilling ou le reskilling, une formation de cross-skilling doit commencer par un bilan de compétences qui permettra de déterminer les besoins du collaborateur et de fixer un point de départ pour suivre la progression du salarié dans son apprentissage. Ce bilan de compétence pourra également servir, à postériori, pour évaluer l'efficacité de la formation notamment dans le cadre d’une démarche d’évaluation de formation du niveau 2 de Kirkpatrick.
La mesure objective des savoirs-faire est quelque chose d’assez classique et accessible grâce à l’utilisation de questionnaires et quiz. L’évaluation des soft-skills, pour lesquels il n’y a pas de réponse juste ou fausse, est quelque chose de plus complexe. Avec l'avancée des technologies et des pratiques, il est maintenant possible de s’appuyer sur des outils digitaux pour évaluer avec fiabilité les soft-skills.
ExperQuiz, par exemple, propose des types de questions dédiés aux savoirs-être. Combinés à des questions sur les savoir-faire, il est possible de construire des évaluations qui mesurent les hard-skills et les soft-skills pour avoir une vision complète à la fois des besoins en formation et des progrès effectués par les apprenants.