Pourquoi banaliser l’évaluation en la dédramatisant
L’évaluation a souvent des conséquences, positives ou moins favorables, que ce soit dans un contexte éducatif ou professionnel. Ainsi, évaluer quelqu’un de la mauvaise façon peut conduire à des résultats erronés et donc injustes qui auront pour conséquences des décisions elles aussi injustes. S’ajoute à ça la perte de confiance et de motivation de la part de la personne qui a été évaluée.
L’évaluation doit donc être rigoureusement considérée, élaborée et conduite. Cette rigueur peut être atteinte grâce à une démarche scientifique mais aussi grâce à des outils adaptés et performants. Ces outils sont maintenant principalement digitaux (LAS & LMS) afin que les formations comme les évaluations puissent être effectuées en ligne, sur un ordinateur, une tablette ou un téléphone. Les formateurs doivent également pouvoir accéder facilement aux résultats.
Il sera impossible d’éliminer complètement les imperfections et la subjectivité. Cependant, en limitant les défauts, il sera possible d’en mesurer statistiquement les impacts, les rendant ainsi presque négligeables.
Une démarche d’évaluation vise l’accompagnement ou le contrôle : définition des besoins en formation, validation des acquis suite à un enseignement, combler des lacunes etc. L’évaluation est donc indispensable dans tout processus de formation.
L’évaluation doit donc être banalisée et dédramatisée pour être exploitée efficacement.
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Comment banaliser l’évaluation ?
La façon la plus efficace pour banaliser et dédramatiser l’évaluation, est justement de mettre en place des tests et quiz anonymes en accès libre. L’objectif est que chacun au sein de l’entreprise puisse mesurer librement le niveau actuel de ses connaissances et de pouvoir le comparer au niveau ciblé par l’organisation. Il obtient donc une vision précise de ses lacunes et des sujets à travailler. Il aura donc la possibilité d’apprendre et de compléter ses connaissances manquantes puis de passer autant de fois qu’il le souhaite les tests : il pourra ainsi constater les progrès qu’il a réalisés.
Une entreprise qui souhaite banaliser l’évaluation peut donc mettre en place la démarche ci-dessous :
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Faire savoir qu’un test en accès libre est disponible (sur un intranet ou une plateforme interne). En précisant que les résultats sont anonymes ou confidentiels, l’entreprise doit indiquer le niveau visé par tous et le délai avant de devoir passer le test réel,
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Les salariés passent une ou plusieurs fois et à leur rythme l’évaluation,
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Lorsque le délai est écoulé, les collaborateurs sont invités à passer l’évaluation. Ce passage ne sera lui pas anonyme. Puisqu’il s’agit du véritable test, il peut être passé en condition contrôlée.
Pour que cette démarche soit pertinente et puisse fonctionner correctement, il est nécessaire de disposer d’une base de questions suffisamment large.
Toujours dans l’optique de banaliser l’évaluation, il est important que même en cas d’échec au test final, aucune sanction ne soit donnée. L'échec en lui-même est une punition suffisante pour motiver les personnes à réussir et à ne pas échouer une seconde fois.
Pour ceux qui n’ont pas réussi à avoir le niveau requis, il suffit de leur envoyer une invitation à repasser l’évaluation 1 mois plus tard. Là encore, il n’y a jamais de sanction en cas d’échec. Bien évidemment, dans le cadre du démarche d’assurance qualité, si les connaissances qui sont mesurées lors du test sont indispensables à la bonne réussite d’un projet, d’une mission, d’un post, la décision peut rester en attente.
L’entreprise se prive des avantages de l’évaluation objective par peur de la perception négative des salariés. Banaliser l’évaluation et la dédramatiser est le meilleur moyen de la généraliser.
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